Fête de la Saint-Jean de Ciutadella à Minorque

Partez avec Leclerc Voyages pour un séjour pas cher jusqu’à l’île la plus préservée de l’archipel des Baléares, l’île de Minorque, parsemée de sentiers côtiers, de forêts de pins et de criques sauvages. C’est à Ciutadella, à la pointe ouest, qu’a lieu tous les ans au mois de juin la fête de la Saint-Jean (Sant Joan), la fête la plus ancienne et emblématique de l’île, qui remonte aux débuts du XIVe siècle. Rendez-vous donc à la Fête de la Saint-Jean de Ciutadella les 23 et 24 juin 2015, au milieu des paysages sauvages soufflés par la tramontane, sous un ciel où le bleu et le soleil sont toujours au beau fixe.

Le cheval occupe une place primordiale dans les fêtes populaires des Baléares, et particulièrement durant la Fête de la Saint-Jean. Durant vos vacances sur l’île, les noirs chevaux minorquins, croisés notamment de purs sangs arabes et purs sangs anglais, vous surprendront par leur agilité et leur élégance. Sur la place Mayor, vous vivrez la fièvre du Jaleo où cris, applaudissements et chants des cavaliers et du public viennent s’unir dans la ferveur et l’excitation. Le cheval, cabré, se déplace sur plusieurs mètres, maintenu en l'air le plus longtemps possible… Durant votre séjour à Minorque, vous frissonnerez d’émotion à la vue des sabots passant au-dessus de vos têtes !

Les festivités commencent le jour de l’agneau ou Dia des Be, moment du solstice d’été. Les membres du conseil des Caixers, cavaliers représentants des anciennes classes de la société de Ciutadella, se donnent rendez-vous devant le palais du Caixer Senyor et remettent le drapeau au Caixer Fadrí. Le fabioler est le chef municipal chargé d’annoncer les festivités. Il accompagne à pied l’Homo des Bé (S'Homo des Be), le paysan qui incarne saint Jean-Baptiste. L’Homo des Bé, nu pied, est revêtu de peaux d’agneau et porte un mouton sur ses épaules, objet de soins minutieux durant toute la semaine. Couronné tout comme les chevaux, ce mouton est paré de rubans colorés en soie ; des croix sont peintes sur son dos, et ses cornes sont empourprées. L’Homo des Bé accompagne les Caixers pendant la capta, étape qui consiste à inviter à la fête des personnages importants, en leur rendant visite un à un, en commençant par la maison du maire et le palais de l'Evêque.

Entre 14h et 15h, le fabioler se rend à dos d’âne au palais du Caixer Senyor pour demander l’autorisation officielle de faire démarrer les festivités. Il parcourt ensuite les rues où habitent les autres caixers et cavallers pour les appeler au son de sa flûte et de son tambour. 

La cavalcade part de l'hôpital municipal pour se diriger ensuite vers la place du Born à 14h. C’est là que devant la maison du Caixer Senyor, a lieu la spectaculaire Cavalcade du Born (Es Caragol des Born). Le fabioler venu à dos d’âne est présent devant le palais pour demander l’autorisation officielle de faire démarrer les festivités. Les cavaliers et caixers au costume traditionnel de just (« homme juste ») sont vêtus de noir et de blanc. Ils composent la cavalcade (qualcada) qui défile à cheval, se frayant un chemin à travers la foule réunie et exécutant les Jaleo. Au coucher du soleil, ils se réunissent à nouveau et parcourent au galop le trajet qui va de la place de la cathédrale à la Place Nueva. La cavalcade se poursuit sans interruption jusqu’à l’aube du 25 juin, via les principales rues et places de la ville.

Le défilé se dirige ensuite vers le sanctuaire de Sant Joan de Missa, où les habitants chantent les vêpres. Pendant ce temps, une bataille de noisettes bat son plein à Ciutadella…

A 7h, le fabioler commence à rassembler la cavalcade qui arrive au complet à 9h, guidant le défilé des chevaux avec ses instruments. La messe des Caixers se déroule dans la cathédrale gothique, qui a conservé le minaret de l’ancienne mosquée.

L’après-midi, la Cavalcade descend jusqu’à la place Saint-Jean. C’est alors le coup d’envoi des jeux médiévaux équestres, qui se déroulent jusqu’en début de soirée. Dans les jeux d'ensortilla, le cavalier doit attraper avec sa lance, au galop, un anneau suspendu. Le vainqueur gagne un roseau vert où est accrochée une cuillère en argent. Le jeu de ses carotes (bouclier en bois fin où est peint un visage grotesque) se joue avec deux cavaliers, qui, l'un à côté de l'autre, parcourent au galop une certaine distance. Celui qui porte la carota reçoit les coups que l'autre cavalier lui assène avec une lance (lladriola) ou avec le poing. L'objectif est simple : rompre la carota avant la fin de la course ! Dans le jeu de córrer abraçats (course enlacés), deux cavaliers partis au galop doivent rapprocher leurs chevaux, se serrer la main, se prendre dans les bras et s'embrasser avant la fin du parcours déterminé. 

Une fois les jeux médiévaux équestres achevés, les cavaliers s’exhibent une dernière fois sur la place principale ; puis la cavalcade se dirige à Ses Voltes, jusqu’au couvent de Santa Clara où se clôture la fête.

Tout au long de ces folles nuits, c’est la pomad* (gin, soda et citron) qui coule bien sûr à flots. Le Caixer Senyor clôture officiellement l’emblématique Fête de la Saint-Jean en clamant « Fins l'any que ve, si Déu vol », (qui signifie « A l'année prochaine, si Dieu le veut »), et en lançant un gigantesque feu d'artifice.